Ça y est! Aujourd'hui c'est le jour J! Le jour que j'attends depuis une éternité déjà, le jour de ma rentrée à l'université de Cambridge. Mon père était partit depuis plus d'une heure déjà pour tout préparer avec l'aide de ses collègues. Mon père est un des professeurs d'histoire à l'université de Cambridge. J'espérais un petit peu de tomber sur lui cette année car je le savais passionnant. Je stressais plus que je ne l'aurais imaginer et je tremblais à l'idée de savoir avec qui j'allais tomber cette année. Je ne savais absolument pas comment allait se dérouler cette nouvelle année. L'université ne ressemblait en rien au lycée. C'était cent fois plus grand et plus compliqué que le lycée. Je n'avais pas peur du travail qui m'attendait mais plutôt de savoir si j'allais ou non m'intégrer. Je n'étais pas une personne très extravertie. Je ne me faisais pas aussi facilement des amis comme d'autres arrivaient à le faire. Mon réveil affichait exactement 7h45. Il me restait un petit moment avant de pouvoir partir et je ne savais pas par quoi j'allais commencer. Il fallait que je fasse mon lit, range mon sac pour prendre seulement des feuilles et une trousse. Il fallait aussi que je me lave, que je m'habille, que je me coiffe et me maquille. J'avais déjà pris mon petit-déjeuner. J'avais eu un peu de mal à l'avaler mais mon père m'avait forcé à le faire. Il ne voulait pas que je fasse un malaise dès le premier jour et il avait totalement raison. Je commença donc ma liste des tâches. Je pris mon sac que j'utilisais pour mes cours, y fourra un cahier de feuille avec une trousse, une bouteille d'eau et du déodorant. Je fis mon lit du mieux que je pus, partie prendre mes affaires et entra dans la douche. Je fis couler l'eau chaude tout le long de mon corps. Cela me détendit les muscles et me relaxa ce qui était parfait étant donner les circonstances. Je sortis enfin de la douche, m'essuya et m'habilla de sous vêtement noir et d'une robe longue de couleurs automnales. Je me sécha les cheveux et les frisa le plus possible. Ne resta plus que le maquillage, je mis du mascara avec une touche de fard à paupière et d'eye liner. Je rajouta du glosh sur mes lèvres et voilà! J'étais prête à affronter mon futur. Je mis des escarpins de couleurs chocolat, pris mon sac qui était de la même couleur et sortit de ma chambre. Je lui fis un petit signe de la mains pour lui dire au revoir car à partir de maintenant j'allais vivre à l'université. Je pris ma voiture et arrivai à destination vingt minutes après être partie de la maison. Maintenant il ne me restait plus qu'à franchir les portes qui s'ouvraient devant moi. J'avais le trac et me sentait terriblement seule. Je pénétrais à l'intérieur. Le hall était déjà bondé et je ne savais déjà plus ou me donner de la tête. Je voyais à peine l'emplacement des panneaux là où je me trouvais. La panique me pris et je me mis à courir à l'extérieur du bâtiment pour calmer cette crise.

« C'EST PAS FINIT CE BAZAR ???? » criais-je soudain dans un immense instant de solitude extrême. Autant dire que tout le monde se fichait bien de mes envies de calmes du moment, et qu'ils préféraient de loin se réjouir de ces retrouvailles pour une nouvelle joyeuse années. Grand bien leur fasse, personnellement j'avais surtout envie d'atteindre ces fichus panneaux et retrouver mon nom avant de partir d'ici en courant et sans demander mon reste. La foule n'avait jamais été un problème pour moi, et j'étais plutôt habituée à sentir toute cette masse de corps m'enserrer dans un étau. Mais je ne supportais cependant que moyennement que les mains se pressent contre ma poitrine, et mes fesses, et que certaines plus baladeuses encore tentent d'aller plus loin. Et dans cette foule difforme d'élèves il m'était bien impossible d'en trouver les propriétaires. Malgré cela, un talon dans le pied suffisait en général à les faire changer d'avis et je me retrouvais de nouveau seule dans ces immenses vagues d'excitations. Levée depuis sept heures ce matin, je n'ai trouvé que ce moment-là pour venir découvrir ma classe. Un jour ma flemme me perdra et je me retrouverais dans une situation encore plus désagréable. Alors peut-être que je prendrais conscience que finalement prendre le temps de faire les choses dés que possible c'est une bonne chose.

En attendant, je matin, j'eus été bien inspirée de venir directement ici, plutôt que de prendre le temps de me prendre une bonne douche chaude, de laver mes cheveux, et de refaire ma coloration rouge afin que ma couleur soit bien flash. Du coup, j'ai passé presque deux heures à me colorer les cheveux, et ensuite à me faire un brushing parfait. Je pris ensuite le temps de m'épiler minutieusement. Suite à quoi, je dus chercher les vêtements parfaits, soit une robe rouge, avec une ceinture noire, et des bottines en cuir avec des petits talons. Enfin, pour parfait tout cela, je passais quelques instants pour me maquiller. Mes yeux sont entourés de noirs, les rendant profond et charbonneux. Enfin, je pris un sac en bandoulière avec le drapeau de l'Angleterre inscrit dessus. J'y enfonçais un bloc note, des stylos de différentes couleurs, et tout pour me refaire une beauté au cas ou. Puis mes clés, mon portable, et mon mini-ordinateur japonnais - offert gracieusement par mon papa pour la rentrée des classes. Ainsi, je partis avec bonne humeur dans le hall où je découvris cette foule immense. Et en plus, maintenant j'ai faim !

Faisant des pieds et des mains pendant encore dix minutes, j'arrivais enfin devant un panneau où - Miracle ! - je découvrais mon nom inscrit, près d'autres qui ne me disait strictement rien - je n'eus pas le temps de découvrire celui de mon ex sur la feuille d'à côté. Je poussais tout ceux que je trouvais sur mon chemin pour sortir de là enfin ! Soufflant un bon coup, je vis une silhouette sortir de là en courant. Surprise, je crus un instant avoir reconnu la chevelure brune d'une demoiselle rencontrée quelques jours plus tôt. Curieuse soudainement, je partis à sa suite, très calmement. Au cas où elle serait en pleine crise de panique, je voulais lui laisser le temps de se calmer avant de la trouver. Aussi, une fois sorti du bâtiment, je sortis de mon sac un paquet de cigarette et mon briquet noir scintillant afin de m'en allumer une. Je n'avais pas trouvé le désir cacher en moi d'arrêter de me tuer lentement avec ces cochonneries. Cependant, je prenais grand soin de décourager tout ceux qui voulaient essayer. Enfin ... pendant que je fumais tranquillement je marchais dans la cours quasi-déserte, jusqu'à ce que je reconnaisse la silhouette essoufflée de la demoiselle. Et que j'en entende d'autres arriver en courant derrière moi.

« Pfffff... C'est quoi ce délire ? »