L'université de Cambridge vient d'ouvrir ses portes. Le bâtiment, de bois et de marbre, est magnifique et immense. Les étudiants sont réellement impressionnés par le travail fourni dans la création de ce qu'on pourrait qualifier de monument. Les salles sont magnifiques et les décors sont parfaits ... L'université est comme ainsi dire, parfaite en elle-même. Ou du moins presque ... Au sous-sol du premier "collège", dans l'habitat d'origine cédé pour la construction de l'université, se trouve une grande porte ornée d'or. On ne sait pourquoi, on ne sait comment, ni à quoi elle servait car, quand on l'ouvrait, elle donnait sur un mur de briques. A maintes reprises, des étudiants, des professeurs et des scientifiques ont tenté de détruire le mur, mais à maintes reprises, ils ont échoué. On ne sait d'où provient cette porte, ni ce qu'elle cache ... Mais tous le découvriront bien vite.

La fondation de la première université des États-Unis s'est achevée en 1639. Pour fêter cela, et surtout pour inaugurer le bâtiment, un homme d'état a été invité pour couper le cordon qui maintenait les secrets de l'université à l'intérieur ... Quand les plus curieux commencèrent à pénétrer à l'intérieur, ils furent éblouis par la beauté de ce bâtiment. Des exclamations d'étonnement et de bonheur retentissaient en écho, et déjà, beaucoup rêvaient de finir leurs études dans un bâtiment tel que celui-ci.

Eileen McCord, élève sérieuse de première année et riche héritière du Royaume-Uni, fut évincée du trône par son oncle qui a toujours désiré changer la politique du pays. Mais Eileen ne se laissa pas faire et se lança dans des études acharnées de politique. Elle finissait souvent ses nuits à la bibliothèque. Mais un jour, en traînant entre les longs rayons de livres de droit, une trappe attira son regard, dans un coin, à l'écart de tout. Eileen décida de descendre. Arrivée en bas, elle regarda autour d'elle mais s'étonna de ne voir que de grandes étagères poussiéreuses emplies de livres anciens. Mais dans un même temps, une grande porte aux allures vieillottes, mais aux ornures d'or, attira son regard. Elle avait déjà vu une porte semblable quelque part ... Elle décida d'ouvrir la porte ... et une lumière l'aveugla alors. Du coup, dans un élan de désespoir, elle se jeta à travers l'ouverture ... On ne sait ni comment, ni pourquoi, elle arriva dans l'université de Cambridge, au Royaume-Uni. Elle connaissait bien ce bâtiment pour y avoir fait une demande d'admission. Un ami étudiant lui avait montré cet endroit et elle le reconnaîtrait parmi mille. Elle tourna sur elle-même, regarda la salle et finit par s'arrêter sur la porte qui se trouvait devant elle. La porte qui avait toujours donné sur un mur de briques, donnait maintenant sur un univers différent. C'était la même porte qu'à Harvard, la même porte qu'à Cambridge. Cette même porte qui liait à jamais deux universités anglophones très réputées. Plus rien ne serait pareil ...

Après des travaux de rénovation dans les deux grandes universités que sont Harvard et Cambridge, les bâtiments rouvrent. Ils ont été merveilleusement bien conservés et entretenus pendant les années passées et depuis quelques jours déjà, ils accueillent de nombreux élèves. Des nouveaux qui viennent pour une visite porte ouverte ou bien pour s'installer et s'accommoder à ce nouvel atmosphère, mais également des anciens qui ont trouvé un travail non loin d'ici et qui ne peuvent s'éloigner de leur tendre et chère université. La rentrée approche à grands pas, et comme chaque année depuis la découverte de l'existence du passage secret, les présidents des universités communiqueront, dès leur admission, l'information à leurs nouveaux élèves. Mais surtout, pour la subsistance de ce passage, il ne faut jamais en parler à des personnes extérieures à l'université. De ce fait, ils tenteront une année de plus de conserver le secret, et surtout, ils feront comme tous leurs ascendants, ils voyageront à volonté entre le Royaume-Uni et les États-Unis ... Et il faut l'avouer, quand le temps est mauvais à un endroit, il y a beaucoup de chance pour que dans l'autre ville, le soleil brille de mille feux ...